Test salivaires: zamal barré?
Il y a une nouvelle qui a fait grand bruit ici (le JIR y a consacré sa Une, c'est dire) mais qu'on n'a, semble-t-il, que très peu évoquée en métropole: il ne s'agit pas de l'affaire Bacar, le dictateur déchu d'Ajouan, aux Comores, à qui Yves Jégo, sous-ministre de l'Outre-Mer, a imprudemment commencé par promettre l'asile politique (je vous renvoie au Canard enchaîné de cette semaine), ce qui a fichu un joyeux bordel à Mayotte.
Non, il s'agit de l'arrivée des tests salivaires anti-zamal. Autant dire qu'ici, ça frémit dans les soirées, où les cigarettes qui font rire sont des invitées presque incontournables.
Le dépistage devrait arriver sur les routes réunionnaises en juillet prochain. Vu la consommation effrénée à la Réunion (et 5.000.000 de consommateurs en France), il risque d'y avoir des sueurs froides et des amendes.
Mais bizarrement, j'ai du mal à croire au zèle des forces publiques (même en Sarkozie, 10.000 bornes, ça compte). On le voit déjà sur les routes pour l'alcool, où les gendarmes ne sont que très rarement présents à l'improviste. En effet, ici, aux contrôles inopinés, on préfère une méthode plus douce: les "week-end bleus". Annoncés à grands renforts de tambours sur les ondes, le conducteur sait qu'il faut montrer globule blanche quelques week-end dans l'année. Le reste du temps, il peut rouler, pour ainsi dire, tranquille. Oh, il y a bien quelques patrouilles de police qui circulent dans les rues mais, de l'extérieur, ces messieurs semblent plus sensibles au joli cul des cafrines qu'aux ivresses sur la voie publique, du moment qu'lles ne créent pas le désordre (je parle des ivresses, pas des cafrines).
Aussi ai-je tendance à croire que ces tests anti--zamal (qui coûtent chers, dix à vingt euros l'unité) ne seront glissés sous les langues qu'après avis à la population: ça pourrait s'appeler les "week-end verts"...
P.-S.: Que la famille se rassure, l'iilustration de l'article a été réalisée à partir d'une image trouvée sur le web.